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Connaissance des art – Salon du dessin 2019

Toutes les facettes du dessin

Seule foire au monde consacrée à la spécialité, le Salon du dessin célèbre sa dix-huitième édition avec une formule bien rodée.

 

Pour la communauté des amateurs de dessin, qu’ils soient galeristes, experts, collectionneurs ou conservateurs de musées, le Salon du dessin ressemble à une fête de famille. Mais une famille qui doit chaque année s’agrandir ou évoluer, pour maintenir le marché dynamique. « le secret de la durée du salon, c’est sa faculté de renouvellement. Tous les ans, il faut inviter de nouveaux conservateurs, de nouveaux collectionneurs, de nouveaux galeristes, pour présenter un état du marché à un instant T. », décrypte l’expert Louis de Bayser, président du salon depuis 2014.

Le Salon du dessin est un vivier où se tissent les relations. Les conférences des Rencontres internationales et le parcours de la Semaine du dessin, ont été créés pour ça. Du côté des nouveaux exposants, environ dix pour cent de la quarantaine de participants prennent pour un stand pour la première fois. Parmi eux, Christophe Bishop, de Milford (Etats Unis), propose une belle sanguine du Guerchin, Loth et ses filles, et Lancz Gallery (Bruxelles), une encre connue de Léon Spilliaert, Le Verrière. Même si la catégorie reine, le dessin Renaussance, se fait discrète cette année en raison des difficultés d’approvisionnement, les autres tendances fortes du marché de l’art sont là.

Les Klimt et Schiele de la galerie viennoise Wienerroither et Kohlbacher, qui fait son retour au salon, devraient attirer leur lot de collectionneurs, tout comme, centenaire du Bauhaus oblige, le Sommerabend (1933) de Lyonel Feininger, présenté par Reginart Collections (Genève). Il y a aussi des artistes plus discrets, néanmoins recherchés par les collectionneurs avertis. C’est le cas du figuratif Jean-Baptiste Sécheret (né en 1957), à qui Jacques Elbaz dédie une exposition. « Il se nourrit d’une culture picturale très vaste sans être passéiste. Des collectionneurs célèbres achètent ses œuvres », confie le galeriste.

Beaucoup de grands maîtres sont aussi au programme, du Guerchin à Le Brun, de Bonnard à Miro, artistes célèbrent dont les œuvres se négocient le plus souvent aux alentours de 100 000 €. Les galeristes mettent toutefois un point d’honneur à présenter des feuilles entre 3000€ et 15000 € pour attirer de nouveaux collectionneurs vers la spécialité.

A.C.